Nouvelle adresse folks
http://starling.bidextre.be
Voilà, pour ceux qui veulent, rendez-vous là-bas…
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Adaptation de l’oeuvre de Reinaldo Arenas par Julian Schnabel. Je vous épargnerai les synopsis que vous pouvez bien sûr trouver sur internet, vous êtes grands les gars!
Bon allez, mais juste quelques mots alors. Reinaldo est un jeune homme issu d’une famille pauvre de Holiguín. A l’adolescence, il est séduit (dans tous les sens du terme) par les révolutionnaires castristes. Au départ, tout dans ce régime est fait pour lui. Il lui permet même de trouver un chouette boulot de bibliothécaire. Reinaldo écrit beaucoup et, dans cette époque de grande révolution sexuelle il fait également part de son amour pour la gent masculine. A partir de là, le régime castriste ne jouera bien sûr plus en sa faveur. Commence alors une persécution qui le mènera, des années plus tard, jusqu’aux USA.
Cette adaptation a réussi le pari de ne pas sombrer dans la sexualité vulgaire et gratuite qui aurait pu faire le succès du film (le livre présente La Havane de manière très onirique). Certains faits sont traités rapidement et ont quelque peu tendance à occulter les beaux jours du jeune Reinaldo, mais bon, le film dure déjà deux heures…
Les tableaux de La Havane sont magnifiques et de plus, sont projetés par une musique terrible (et ce n’est pas que du Buena Vista Social Club!).
Les acteurs ne sont plus à présenter: Javier Bardem (que je trouvais un peu grande folle au début) porte ce personnage sur ses épaules de manière grandiose. Il arrive, en un regard, à montrer le désir puis, juste en baissant les yeux, à se rattraper pour ne pas le montrer à son interlocuteur… Le beau Depp reste le beau Depp, Olivier Martinez est pour une fois, presque crédible et finalement, même Sean Penn fait une apparition (à prendre pour un gage de qualité du film).
Enfin, petite note à l’intention des auteurs de certains commentaires que j’ai pu lire:
Alors, venir raconter sur un espace public que Arenas, rongé par la maladie sur la fin de sa vie aurait inventé ses persécutions et toute la politique de Castro et ses camps de redressement, je trouve ça honteux.
Tiens, j’ai été choquée par des témoignages de Robert Antelme et Primo Levi qui racontaient des histoires de la seconde guerre mondiale… je crois que leur anorexie a provoqué certaines hallucinations. Un régime totalitaire qui humilie ses opposants et se permet de traiter les gens comme des chiens? C’est pas possible ça, ils avaient bu hein!
Et la marmotte, elle met le chocolat dans l’alu…
Bande de cons
La censure américaine serait-elle mal règlée? En effet, dans ce pays où l’image puritaine et bien-pensante fait rage, l’intelligence ne bat pas forcément son plein. Je ne souhaite pas me positionner en Michael Moore, mais juste souligner mon étonnement. Je sais, c’est de la fiction me rétorquera-t-on, mais bon, là, je crois que ça relève plutôt de la connerie.
L’autre jour, Paupau me fait remarquer l’incroyable violence qui est mise en scène dans la série 24 heures chrono. La violence? Peu me chaut. Mais quand elle est au service de la justification de la torture face aux « terroristes » irakiens ou peut-être iraniens (ce qui serait encore plus vicieux), là je m’inquiète. Dans un pays où les gens commencent à penser à renverser leurs drapeaux, où enfin des personnalités se permettent de montrer leurs inquiétudes face à la rigueur de leur gouvernement; les téléspectateurs moyens ont droit à ces réflexions profondes sur la guerre qui vont bien sûr étayer les informations qu’ils achèveront de regarder en se goinfrant devant leurs télés.
Dire que se sont les mêmes qui expulsent Bob l’éponge ou Tinki (ou Winki, je n’ai jamais su…) pour cause d’homosexualité…
Belles priorités!